Le digital learning et la formation à distance ne cessent d’évoluer. Cet essor répond au progrès technologique, et aux nouvelles attentes, aux nouveaux besoins de la société. À cet égard, la norme SCORM joue un rôle décisif.
L’objectif visé ? Assurer une intégration et une accessibilité fluide, fiable, des contenus de formation au sein des plateformes e-learning. Une communication harmonieuse, sans interférences excessives.
Cette spécification technique entend favoriser l’interopérabilité (si l’on simplifie, la compatibilité) entre les systèmes tout en enrichissant l’expérience d’apprentissage vécue par les apprenants.
Tout cela vous semble un peu trop… conceptuel, à ce stade ? C’est justement pour clarifier la notion que nous avons conçu cet article de définition. Au-delà, nous vous proposons de réfléchir à des problématiques plus profondes : comment ces standards sont-ils « vécus » sur le terrain ? Changent-ils la face des classes virtuelles d’aujourd’hui et de demain ?
Les organismes de formation, tout comme les formateurs eux-mêmes, gagnent à assimiler ce paradigme au moment d’entamer la transformation numérique. Qu’elle soit légère ou complète. Il est temps d’approfondir.
La norme SCORM : une définition
Comme souvent lorsqu’il s’agit de décrypter un acronyme international, il faut s’en référer à l’anglais. Dans la langue de Shakespeare justement, SCORM signifie Sharable Content Object Reference Model. En français, littéralement : modèle de référence pour objets de contenu partageable.
La norme SCORM se présente comme un standard, un repère universel permettant de réguler la création, l’intégration, et le partage de contenus pédagogiques sur les différentes plateformes d’apprentissage.
Idéalement, elle garantit que les supports de formation soient éligibles à une intégration générale, sans frustrations, sans obstructions. De PowerPoint, au quiz amusant, des tutoriels vidéo aux lecteurs de document… les outils, logiciels, programmes devraient pouvoir fonctionner sur l’ensemble des plateformes LMS (Learning Management Systems) telles que Moodle ou Adobe Captivate, Canvas, Articulate Storyline… la liste est encore longue.
Le tout sans nécessiter de réajustements importants. La mission de SCORM peut ainsi se résumer ainsi : faciliter la compatibilité et l’accessibilité accrues des ressources pédagogiques.
Qui est concerné par le respect de la norme SCORM ?
En réalité, les acteurs du milieu scolaire, académique ou de la formation professionnelle ne sont pas eux-mêmes astreints au respect des normes SCORM. Ce sont les développeurs de contenu e-learning qui veillent à la qualité de leurs logiciels, applications, plateformes. Ce sont eux qui visent une compatibilité généralisée des supports, notamment des LMS (learning management system).
Ils travaillent en ligne droite pour les fournisseurs de LMS, qui assurent la visibilité et la distribution des solutions e-learning sur Internet.
Au niveau des écoles, des universités, des OF… il est question de privilégier les dispositifs respectant les normes SCORM. Cela se fait souvent de manière naturelle, car les dispositifs en question sont les plus connus. Les plus réputés.
SCORM : quel rôle joue cette norme dans le domaine de l’e-learning ?
Le secteur de l’e-learning se trouve au cœur de nos activités chez Edusign. C’est pourquoi, par exemple, nous avons consacré un article à la dématérialisation des documents. Nous réfléchissons constamment aux enjeux de la pédagogie en ligne, selon toutes ses nuances (100% à distance, hybride, etc.).
Une chose est certaine : la compatibilité et l’accessibilité en sont des principes-clés.
Justement, la norme SCORM a un impact transformationnel positif dans le domaine du digital learning. La réponse à cette norme permet de catalyser, d’améliorer la gestion de l’apprentissage. Jusqu’à profiter d’une formule à la fois centralisée et efficace.
Sachant que cette spécification technique ne consiste pas uniquement à standardiser les formats de contenu. Véritable pierre angulaire du parcours d’apprentissage (bien que de manière plus ou moins importante selon les cas), elle aide grandement au suivi précis des apprenants.
Ce référentiel, sans être vraiment « conscientisé » par les non-initiés, opère en coulisse avec vigueur. Sans lui, la transformation digitale se révélerait autrement plus épineuse. Des inégalités, des impossibilités se multiplieraient, menant à des abandons très fréquents.
SCORM uniformise. Elle contribue à évaluer le progrès des apprenants, à stimuler l’engagement aux quatre coins d’un environnement numérique.
SCORM : un levier essentiel pour dynamiser les expériences d’apprentissage
En amont, SCORM met tout en place pour que les feedbacks soit transmis et reçus organiquement. Cela peut s’étendre, selon les choix de l’enseignant, aux résultats d’évaluations en temps réel.
De même, les activités pédagogiques se retrouvent en adéquation avec les objectifs d’apprentissage spécifiques. Sans montagne technique à gravir, sans bugs incessants, les formateurs récoltent des données détaillées, précieuses, quant aux performances des apprenants.
Le respect de la norme rend possible, réel, le suivi de divers indicateurs, tels que le temps passé sur chaque module, les réponses aux quiz, et l’achèvement des cours. Une restitution holistique, tout simplement.
La norme SCORM : un repère pour tous les acteurs concernés
Tel un phare guidant les marins, le gage de qualité SCORM rend service à tous les échelons :
- Côté développeurs, SCORM facilite naturellement le travail. Ils ont à leur disposition des indications, des bonnes pratiques, un cadre de référence solide. Cela n’empêche en rien la personnalisation de l’interface. L’adjonction de nouvelles fonctionnalités. Un expert dans le domaine est, au contraire, encouragé à faire évoluer sans cesse les formations en e-learning.
- Les apprenants, encore une fois, ne sont pas supposés apprendre ou lire les normes SCORM – sauf dans des cas très précis (les formations… concernant la formation, typiquement). Cela dit, le résultat, la compatibilité assurée via SCORM leur profite directement.
C’est ce qui permet une accessibilité via les dispositifs mobiles, jusqu’à bénéficier de plusieurs options hors-ligne. Sans oublier la manière dont cette harmonisation favorise l’apprentissage mixte, qu’on appelle aussi le blend-learning. Autrement dit, la frontière entre le présentiel et le distanciel se réduit petit à petit. - Les formateurs, pour finir, vivent sereinement la diffusion et la création des contenus pédagogiques au cours de leur carrière. À condition de connaître un peu l’informatique, l’intuition, conjuguée à un peu de concentration et d’organisation, suffisent au moment d’exporter et d’importer des modules de formation. Il n’y a pas besoin de « bricoler » des adaptations, des conversions…
Quand l’uniformisation booste l’éducation et la formation
Précisons que l’existence de la norme SCORM n’écarte pas totalement les problèmes et les bugs. Un développeur pourrait réaliser un chef d’œuvre d’ergonomie… mais cela ne changerait rien lors d’un problème de connexion.
Ne négligeons jamais, en outre, l’importance de la familiarisation avec les outils et supports numériques. En tant que professeur, vous êtes persuadé(e) que chaque élève, chaque apprenant connaît les particularités des fichiers pdf ? Qu’un navigateur web n’a aucun secret pour eux ? Attention ! Même si les choses évoluent, il reste des disparités.
Les organismes de formation, quant à eux, doivent observer la même vigilance face à leurs enseignants/intervenants. Tout le monde n’a pas la même habileté en termes de communication digitale. L’informatique, et avec elle la bureautique, restent empreintes de mystères selon l’âge de la personne, son cursus, son intérêt pour la technologie, etc.
Formation elearning : SCORM accompagne la transition
Les inégalités que nous venons de mettre en évidence, le potentiel de SCORM reste intact. Grâce à cette norme, les challenges techniques sont largement atténués. Se servir optimalement des fonctionnalités de la plateforme demandera plus de temps à certains apprenants. Voire à certains enseignants.
Toutefois, en veillant à ce que les espaces d’apprentissage en ligne soient généreusement compatibles, les développeurs accélèrent la transition.
Les concepteurs pédagogiques travaillent chaque année au perfectionnement des écosystèmes interactifs. Cela devrait favoriser une « adoption » des plates-formes e-learning à une échelle toujours plus grande.
Sans oublier un point important : se former uniquement sur Internet n’est pas toujours une bonne formule. Le contenu pédagogique transmis, mobilisé en classe (la vraie, donc, et non la classe virtuelle) prend une dimension précieuse. Il faut la préserver.
Là où nous pouvons nous montrer optimiste, c’est par rapport à l’amélioration significative des dispositifs de formation en ligne. Et à la confirmation de leur accessibilité. Grâce à SCORM, justement.
Vous voulez en apprendre davantage sur cette problématique ? Sur les innovations de l’apprentissage numérique ? Sentez-vous libre d’explorer le reste de notre blog et de notre site. Sachant que le fameux référentiel dont nous venons de parler… contribue aussi à favoriser l’émargement numérique. À terme, il s’agira sans doute de le généraliser.