La digitalisation, avec elle le tout connecté, remodèlent radicalement la face du monde depuis environ deux décennies. Les changements de paradigme s’observent dans tous les domaines. À tous les niveaux. La santé, le marketing, le sport… jusqu’aux moyens d’enseignement et d’apprentissage, évidemment. Oui, le digital learning tient une place fondamentale en ces années 2020.
Voilà pourquoi il paraissait indispensable d’apporter une définition à ce concept. La transformation numérique concerne tous les organismes de formation, écoles et établissements universitaires. Professeurs, élèves, apprenants doivent enseigner, acquérir, approcher le savoir autrement. Sachant cela concerne aussi, bien que différemment, les équipes administratives, les intervenants, les parents…
Cette mutation importante vers le digital ouvre de nouveaux horizons en termes de pédagogie et de logistique. Ils laissent envisager une personnalisation et une flexibilité accrue des modules. Une adaptation fine des supports au fil des parcours d’apprentissage. Ainsi, repenser au moins partiellement ses méthodes, ses démarches, devient impératif pour les acteurs contemporains de l’éducation et de la formation.
Il ne s’agit pas de « robotiser » nos habitudes. La présence humaine reste absolument essentielle dans l’équation. Ce que nous encourageons, ce n’est pas l’isolement, mais l’adaptation.
À la clé, on retrouve un objectif noble : tirer le meilleur de la communication. Définition, avantages, inconvénients, perspectives… voici une synthèse livrée par Edusign, pour comprendre tous les enjeux de cette révolutions.
Le digital learning : une définition
En anglais, le terme « digital learning » signifie « apprentissage par le digital ». Il désigne donc l’ensemble du processus d’apprentissage supposant l’utilisation d’un ordinateur et/ou d’une connexion Internet. Celui permettant aux apprenants et à leurs professeurs/formateurs de communiquer, échanger, établir une dynamique sur le web.
Précisons que la définition n’est pas rigide. Elle peut s’étendre…
- … sur le plan matériel, aux cours donnés/suivis grâce à la tablette, au smartphone… Un large éventail de périphériques permet désormais d’accéder aux ressources pédagogiques.
- … en ce qui concerne les acteurs, aux formateurs/professeurs (qui participent au learning en tant qu’experts… du teaching), aux intervenants externes…
- … dans un sens pratique, aux modalités pédagogiques et vecteurs les plus variés : fiches, jeux, formulaires à remplir, etc.
Il y a tout de même deux constantes :
- La transmission des savoirs et le développement des compétences. Avec eux, toutes les nécessités organisationnelles relatives au cursus. Vérification des absences, garantie des accès, etc.
- L’intervention / l’utilisation des outils digitaux. Du numérique sous toutes ses formes, pendant un cours à distance ou en présence.
Accueillis à bras ouverts par certains, redouté par d’autres… le digital learning reste dans l’air du temps. Il répond aux enjeux de notre époque, et s’installe exponentiellement.
Mais les décisionnaires, les gouvernements comptent-ils l’imposer aux instituts, aux écoles dès maintenant ? Les modules de formation via la sphère digitale… seraient-ils la norme ?
La « formation virtuelle » est-elle obligatoire ?
Cette question est intéressante. Techniquement, il existe encore quelques bastions de résistance aux dispositifs de formation à distance, ou à l’intégration de solution connectées en classe.
Néanmoins… ils sont de plus en plus rares.
Le passage d’un enseignement traditionnel présentiel à des formats plus flexibles en distanciel, notamment grâce au principe des classes virtuelles, apparaît petit à petit comme une vraie chance. C’est particulièrement le cas en occident ; et donc notamment en France.
Nous avons évoqué cette vision positive du digital learning dans cet article. Il revient sur les bonnes raisons de mettre en place un levier d’apprentissage virtuel.
Quoi qu’il en soit, les restrictions survenues en 2020, 2021 et 2022 ont conduit à voir les choses autrement. Oui, la surprise du confinement a d’abord impliqué certaines inégalités. Cela dit, l’assimilation des outils numériques progresse rapidement.
Se digitaliser n’est peut-être pas obligatoire si l’on se base sur les textes de loi. Mais cela devient de plus en plus évident. D’une certaine manière… séduisant. Voilà pourquoi.
Digital learning : quels avantages pour le formateur et l’apprenant ?
Les avantages du digital learning sont très nombreux. Attention, toutefois : pour en profiter, il faut mener un travail sérieux.
Cela commence par l’organisation de formation. Toute structure qui souhaite embrasser les technologiques digitales… doit veiller à ce que chaque apprenante ou apprenant, chaque élève dispose d’une connexion internet. Les supports de communication seront, en outre, suffisamment accessibles à tout.
Si les conditions essentielles sont réunies, toutes les personnes impliquées peuvent profiter…
- … d’une nouvelle interactivité. Les nouveaux outils collaboratifs contribuent à la mise en commun des savoirs. Échanger avec ses pairs devient possible à tout moment.
- … d’une centralisation des documents. Adieu les feuilles volantes. De l’emploi du temps aux contenus pédagogiques, tout peut être centralisé. À condition de garantir la sécurité des données.
- … d’une accessibilité renforcée. Pendant longtemps, les personnes en situation de handicap étaient défavorisées. Que ce soit dans le secteur de la formation professionnelle ou à l’université. Pour des raisons pratiques, une partie du « catalogue » leur était refusée. Le distanciel vient changer la donne.
- … d’une ludification (« gamification ») nouvelle génération. Les activités amusantes était déjà possible auparavant. Toutefois, un quiz, un « pendu » ou encore un rébus prennent de nouvelles dimensions avec l’elearning. De quoi égayer son parcours de formation !
- … d’un écosystème favorable aux évaluations. C’est encore délicat pour la certification. En revanche, quand il s’agit d’auto-évaluer ses nouvelles compétences ou connaissances, les opportunités se démultiplient !
La liste est encore longue. Une chose est certaine : tout cela demande de l’implication. À chaque échelon. Un élève doit fournir les efforts nécessaires pour approcher sereinement sa formation online. Le professeur, lui, doit s’initier aux solutions connectées.
Relevons tout de même quelques limites, afin de livrer une vision nuancée et objective de la question.
Formations à distance : quels sont les inconvénients ?
Il serait dangereux de se lancer dans l’aventure connectée sans prendre en considération quelques inconvénients. En notant qu’ils peuvent s’estomper avec le temps.
- Accompagner à distance n’est pas encore à la portée de tout le corps enseignant. Que ce soit à l’université où au sein des OF, il faut tenir compte d’un certain retard, et anticiper certaines difficultés d’assimilation.
On peut en dire autant des apprenants, même si la nouvelle génération se montre de plus habile face aux écosystèmes virtuels. - Un plan de formation ne peut pas systématiquement commencer et se terminer en ligne. L’immersion sur le terrain reste précieuse, ne serait-ce que pour les métiers de la santé. Il faut donc adapter chaque modalité à l’autre ; un exercice parfois périlleux.
- Les problèmes de connexion, les virus et autres réjouissances cybernétiques… ralentissent la communication digitale. Si le problème survient régulièrement, l’impact sur l’expérience d’apprentissage s’en ressent.
- Concevoir des modules adaptés au net demande un certain investissement. Certaines entités n’ont pas les ressources suffisantes pour envisager cette nouvelle étape. Elles doivent alors procéder par paliers, creusant des écarts de qualité.
Malgré les points que nous venons de relever, le digital learning reste un vrai sujet d’actualité. Si vous êtes responsable d’une école, d’un institut qui n’a pas encore entamé sa transformation… n’hésitez pas à vous renseigner. Chaque peut vous aider à embrasser la modernité et ses opportunités.
Bon à savoir : l’intelligence artificielle… avantage ou inconvénient ?
Nous venons de lister certains avantages et certains inconvénients du digital learning. Alors, comment un organisme de formation (ou équivalent) peut-il appréhender l’IA nouvelle génération ?
Il n’y a pas de réponse binaire à cette question. La présence de ChatGPT et de ses déclinaisons ne doivent pas dispenser les enseignants de produire un contenu attractif. On ne peut pas davantage espérer que les chatbots assureront l’entièreté d’une gestion de projet. Quant aux élèves, même si la tentation est grande, ils devraient résister à la tentation d’une… délégation.
Cela étant dit, ces algorithmes présentent aussi des atouts de taille. Particulièrement interactifs, les assistants virtuels offrent une approche complémentaire très intéressante. L’élève a la possibilité de développer les compétences qu’il a commencé à acquérir pendant les leçons. Ou encore se préparer, s’entraîner en vue des étapes de certifications.
Comme souvent, il s’agit de trouver un équilibre. Tant qu’il est question d’accompagnement, et non de remplacement… pourquoi s’en priver ?
Digital learning : et si vous envisagiez transformation numérique ?
La formation en salle doit continuer à exister. D’ailleurs, le digital learning n’est pas forcément voué à la remplacer. Certes, un large éventail organismes proposent un enseignement à distance complet. La seule exception étant (généralement) liée à la tenue des examens.
Néanmoins, le dispositif hybride rencontre lui aussi une belle popularité. Il répond aux besoins de formation avec exhaustivité. Tant qu’il est opérationnel, encore une fois.
Une transition numérique n’est donc pas définitive ou irrémédiable sur tous les points. Vous tenez absolument à accueillir les apprenants en dehors des environnements connectés, « face à face » ? À conserver une formation en classe ? Cela n’empêche en rien la mise en place de solutions pédagogiques complémentaires.
Oui, le digital learning peut contribuer à diversifier, à enrichir le rapport au savoir et à sa transmission. Sans sacrifier notre humanité pour autant !