Vous vous demandez comment intégrer des compétences en développement durable à vos formations ? Si les modules portent spécifiquement sur l’écologie, cela ne devrait représenter aucune difficulté. En revanche, de quelle manière peut-on intégrer organiquement cette thématique à un plus grand nombre d’enseignements ? 

Viser un certain équilibre est important. Même si l’écoresponsabilité fait partie des problématiques cruciales au XXIe siècle, il faut garder le sujet principal en tête. Maintenir en perspective les objectifs d’apprentissages inhérents aux modules.

Tant que vous suivez cette ligne directrice, il devient possible de sensibiliser au développement durable. Edusign a réuni quelques recommandations allant dans ce sens. 

Intégrer logiquement les compétences en développement durable au contenu d’un cours

Ce paragraphe s’adresse essentiellement aux formateurs, mais peut également concerner celles et ceux qui définissent un programme

De nos jours, les principes écologiques n’ont plus rien de marginal. Ils sont inscrits dans les mœurs, dans la loi, et prennent une place toujours plus naturelle dans nos vies.

Voilà pourquoi il n’est pas (forcément) nécessaire de réserver un module entier aux gestes/attitudes/habitudes écoresponsables en particulier. En cette décennie 2020, les enjeux sont connus d’une grande majorité de la population.

En revanche, il est possible – et recommandé – d’encourager le développement des compétences en développement durable dans des situations précises.

Un exemple concret : intégrer les principes du développement durable à une formation en management

Une formation en management aborde très souvent la question de la sensibilisation. La personne qui supervise, motive, organise une équipe met en avant les risques d’une activité, les leviers de performance, etc.

Les managers, via la formation, découvriront grâce à vos modules comment ils peuvent communiquer des pratiques réalistes et accessibles aux employés, travailleurs, ouvriers…

Dans le cadre de la restauration par exemple, il s’agit de rendre les apprenant(e)s aux très nombreux aspects concernés. Gestion des déchets, consommation d’électricité, rationalisation des déplacements lors des courses…

Pour résumer, vos cours poseront un cadre à la transmission des principes écologiques. Il vaut mieux se montrer exhaustif… pour que les managers le soient !

L’auto-évaluation : une voie plus sûre pour intégrer les compétences en développement durable à vos formations ?

Tout le monde n’a pas la même sensibilité face aux questions environnementales. Les plus réticents se méfient du « greenwashing » ou se plaignent de l’accumulation des contraintes : quota de véhicules électriques dans les flottes d’entreprise, évolution des exigences en termes de recyclage, établissement des « zones à faible émission »…

Il nous paraît donc plus sage d’éviter une posture moralisatrice. Cela pourrait produire un effet contre-productif. 

À la place, pourquoi ne pas suggérer l’auto-évaluation ? Soumettre un questionnaire aux formé(e)s concernant leurs pratiques au quotidien permet une introspection. Autrement dit, une interrogation de leurs propres gestes au quotidien.

Les avantages de cette approche sont multiples :

  • Vous mettez en valeur les compétences en développement durable de manière naturelle. Les questions posées (Par exemple : « Essayez-vous de rationaliser vos trajets quotidiens ? Si oui, comment ?) nourrissent la réflexion et le débat.
  • Chaque participant(e) fait le bilan de son rapport à l’écologie. Certaines pistes jusque-là ignorées ou négligées lui apparaissent.
  • La démarche est rapide ; beaucoup moins fastidieuse qu’une présentation frontale. 

Conseil :

La conception du site web est à faire avec soin. Il doit refléter votre image de marque et inspirer la confiance.

Transmettre les notions de développement durable en formation : donner du sens… en groupe

Le terme développement durable a une signification. Il renvoie à un concept fort, absolument d’actualité. Au cours d’une formation, il faut dépasser les généralités et montrer, faire comprendre le sens du progrès responsable.

Que ce soit lors d’une reconversion professionnelle ou au moment de mettre ses connaissances à jour, l’apprenant(e) appréciera que la contextualisation et la mise en relation avec son expérience priment sur une communication verticale. 

Organiser des échanges entre les formé(e)s contribue à cette dynamique. Plutôt que de se limiter aux exemples-types, on s’engage sur une voie plus vivante. Plus communicative. 

Parmi les approches collaboratives à envisager, citons…

  • Des « confrontations » (dans le sens neutre du terme) de situations liées à l’écoresponsabilité. Un apprenant demande alors à l’autre : « Quand as-tu déjà dû faire un choix lié à l’écologie ? » ; « Est-ce que tu intègres souvent le recyclage à tes pratiques ? », etc.
  • Des « quiz » visant à tester l’autre sur ses connaissances en la matière (loi française, enjeux climatiques, progrès scientifiques…).
  • Des conseils à donner, basés sur l’expérience de chacun(e). Ils seront alors plus ou moins applicables, en fonction du contexte. 

Intégrer les compétences en développement durable à votre formation : la neutralité individuelle, l’engagement collectif

Votre propre rapport à l’écologie ne doit pas directement influencer le contenu de vos cours ou de vos programmes. 

Par exemple, quelqu’un qui s’attache au tri du moindre déchet quitte à se mettre en colère dans le domaine privé… gagne à faire preuve de réserve dans le cadre des enseignements.

En revanche, faire appel à une prise de conscience collective paraît raisonnable. Savoir, comprendre les concepts et les applications du développement durable représente déjà un grand pas.

Le reste appartient à ceux qui suivent le module. L’application des gestes recommandés devient leur responsabilité. Vous « passez le flambeau », pour reprendre l’expression populaire.

De votre côté donc, vous jouez un rôle objectif, en réservant une place à l’écoresponsabilité sans politisation. 

Et n’oubliez pas : les outils digitaux deviennent des alliés précieux. Ils dynamisent l’interactivité. Rendent la transmission plus ludique et invitent à une implication réelle. Sincère. Un vrai gage de qualité pour tout organisme de formation !