Les formateurs évaluent les apprenants pour reconnaître leurs performances. En général, dans sa première forme, l’évaluation sert surtout à décider du sort des apprenants, par rapport à la validation des acquis. 

L’objectif de l’auto-évaluation en est tout-autre. Elle appelle l’apprenant à reconnaître ses compétences, lui-même. C’est très bénéfique pour sa réussite académique. Par ailleurs, le formateur y gagne également.

Ainsi, il doit mettre en place une bonne stratégie d’autoévaluation. Pour ce faire, il peut s’aider des dernières tendances de la formation professionnelle. Il existe différentes méthodes qui s’adaptent à divers objectifs. Le formateur peut aussi utiliser des outils innovants. 

L’autoévaluation encourage l’autonomie et la responsabilité des apprenants

L’auto-évaluation place l’apprenant au cœur du processus d’apprentissage. De ce point de vue, il peut facilement prendre conscience de sa responsabilité vis-à-vis de sa progression. Il se retrouve face à ses forces et ses faiblesses. Ainsi, l’apprenant est plus apte à prendre des initiatives pour s’améliorer. De plus, il peut trouver des solutions et des ressources supplémentaires en ligne.

Quant au formateur, il voit sa charge de travail diminuer. En effet, l’apprenant est beaucoup plus autonome. Il ne requiert pas un suivi intense. Avec une bonne méthode d’auto-évaluation, on peut envisager une seule évaluation externe, à la fin de chaque module. En outre, les apprenants les plus autodidactes s’en sortiront seuls. Les formateurs pourront donc se concentrer sur ceux qui ont vraiment besoin d’assistance personnalisée.

S’auto évaluer renforce la motivation

Entretenir la motivation de l’apprenant sur le long terme est une problématique de taille. Dans cette optique, l’auto-évaluation se présente comme une solution efficace. L’apprenant peut lui-même mesurer ses progrès par rapport à ses propres objectifs.

Il peut ainsi comparer les résultats avec son implication au quotidien, ainsi que ses méthodes d’apprentissage. Il est conscient de la corrélation entre l’atteinte de ses objectifs et son travail. 

Par ailleurs, voir sa progression renforce l’estime de soi. L’apprenant :

  • Reconnaît ses capacités. 
  • Sait qu’il peut s’améliorer
  • Souhaite dépasser ses limites. 
  • Va persévérer et va redoubler d’efforts. 
  • En faire davantage à chaque fois qu’ils voient ses résultats

Néanmoins, de rares étudiants se découragent face à leur manque de progression. Heureusement qu’ils ont les formateurs pour les recadrer et les accompagner.

Aide à identifier les forces et les lacunes

L’auto-évaluation contribue à la connaissance de la métacognition (processus cognitif). Elle est beaucoup plus efficace que l’évaluation externe. En effet, les remarques du formateur sont utiles. Toutefois, les apprenants ne sont pas toujours réceptifs.

Par contre, l’auto-évaluation permet une réelle prise de conscience. L’apprenant se rend compte des domaines à améliorer, et se hâte de prendre des mesures personnalisées.

Ceci dit, les lacunes ne sont pas les seules choses à mettre en exergue. Il est aussi important de reconnaître ses forces. C’est bénéfique pour la confiance en soi.

En reconnaissant ses faiblesses, l’apprenant accepte de s’améliorer. En reconnaissant ses forces, il identifie la meilleure manière de réussir pour lui. Ainsi, il pourra mieux orienter ses méthodes d’apprentissages.

Après l’auto-évaluation, les apprenants peuvent faire des recherches personnelles pour approfondir ses connaissances. Ils peuvent également s’aider entre pairs. Enfin, mais pas le moindre, le formateur peut éclairer ses étudiants sur les domaines à améliorer.

Permet d’adapter les méthodes d’apprentissage

Chaque apprenant a des besoins individuels en matière d’apprentissage. Les méthodes d’apprentissage ne fonctionnent pas pour tout le monde. Ainsi, chacun devrait comprendre sa métacognition pour choisir son style d’apprentissage. Dans cette optique, l’auto-évaluation peut aider.

Développe la capacité de réflexion

L’auto-évaluation est une évaluation formatrice. Grâce à l’introspection, l’apprenant se connait davantage lui-même. Il connaît autant ses forces que ses faiblesses. De plus, il cultive son auto-réflexivité. C’est-à-dire qu’il est capable d’exploiter sa connaissance de soi pour s’améliorer. L’apprenant revoit ses propres méthodes afin de les ajuster. Il en est de même pour ses habitudes.

Par ailleurs, l’auto-réflexivité lui servira dans d’autres domaines de l’apprentissage. Il améliore son esprit critique. Cela lui sera utile pour résoudre des problèmes.

Améliore la rétention des connaissances

L’auto-évaluation pousse l’apprenant à revoir les contenus de cours. De cette manière, il peut restituer ses connaissances. Ensuite, il va les approfondir pour combler ses lacunes. C’est ainsi qu’il va mieux comprendre ses leçons. Et une leçon comprise se retient mieux qu’une leçon apprise par cœur.

Comment les formateurs peuvent faciliter l’apprentissage ?

Il est vrai que l’auto-évaluation encourage l’apprenant à être autonome. Toutefois, le formateur est tenu d’accompagner ses étudiants. De plus, il aura besoin des résultats des tests pour évaluer les étudiants.

Le rôle des formateurs dans l’auto-évaluation

D’abord, c’est le formateur qui crée l’évaluation. Celle-ci doit être cohérente avec les contenus et les objectifs des cours. Il doit également faire un contrôle régulier des auto-évaluations en vue d’une amélioration continue. À noter que le formateur peut faire une auto-évaluation personnalisée pour chacun de ses apprenants. Pour la réalisation de l’auto-évaluation, il doit :

  • donner des directives claires à ses apprenants
  • rester honnêtes et objectifs pour que l’auto-évaluation soit une réussite
  • guider les apprenants pour que le processus soit constructif. 

Le formateur donne les critères d’évaluation. Ils doivent être clairs et cohérents avec les objectifs. Dans certains cas, formateurs et apprenants peuvent les définir ensemble. Cette collaboration peut s’avérer bénéfique. En effet, l’apprenant s’engage encore plus lorsqu’il est acteur du processus de formation.

Le formateur doit instaurer un environnement adéquat pour l’auto-évaluation. Il faut l’inclure dans le processus d’apprentissage pour s’assurer que les apprenants s’y prêtent. Par exemple, l’apprenant doit faire une auto-évaluation pour débloquer le module suivant. Le formateur peut aussi réserver quelques minutes de cours pour les tests.

Les outils et méthodes d’auto-évaluation

À l’ère du digital, le formateur peut choisir différentes méthodes d’évaluation. Les quiz sont les plus courants. Mais il y a également les études de cas qui construisent l’esprit critique. Par ailleurs, l’évaluation par les pairs est une option à explorer.

Quant aux outils, la formation digitale permet plusieurs alternatives. L’apprenant peut réaliser les auto-évaluations sur les plateformes d’apprentissage ou les applications. En délaissant la version papier, les formateurs peuvent obtenir les résultats instantanément. Ils peuvent également les analyser grâce à des reporting automatiques.