Si la réussite d’une formation repose sur les compétences d’un formateur, s’intéresser à celles-ci est primordial. En effet, un formateur se doit de disposer des aptitudes clés pour réussir à guider l’apprentissage. Référence des apprenants, il doit maîtriser son domaine. Mais en plus, il doit pouvoir s’adapter à toutes les circonstances afin d’offrir une formation complète et personnalisée.

Toutefois, la maîtrise d’un seul domaine ne suffit pas pour concevoir et développer une formation. Pour atteindre ses objectifs pédagogiques et ses missions, un formateur doit avoir un certain nombre de compétences professionnelles.

La mise en œuvre de ses aptitudes dépendra par la suite du domaine de formation, de la mission du formateur et des techniques utilisées.

Ce guide donne les réponses aux questions que l’on pourrait se poser sur les compétences d’un formateur.

Les certifications témoignent les compétences d’un formateur

Pour devenir formateur et exercer ce métier dans le cadre professionnel, il importe de suivre des cursus appropriés. Mais plus important encore, d’avoir les compétences et les qualifications pour former d’autres personnes.

Cela s’acquiert à travers une formation professionnelle qualifiante et certifiante qui délivrera toutes les certifications nécessaires à l’activité de formation. Ces certifications attestent des aptitudes et des capacités du formateur à concevoir des formations en fonction du besoin des apprenants.

La professionnalisation de son métier constitue le point de départ de tout formateur qui souhaite acquérir les compétences requises. Ce genre de formation peut durer plusieurs jours ou plusieurs semaines avec à la clé un certificat permettant d’exercer.

Ce certificat atteste que le formateur a acquis les compétences nécessaires pour être un formateur professionnel. Mais en plus, un formateur certifié peut exercer son métier en toute dextérité. Que ce soit en tant que formateur indépendant ou salarié.

S’il n’existe pas de prérequis, il convient tout de même d’avoir des connaissances avérées sur le domaine en question.

Compétences d’un formateur à concevoir et développer une formation

La première compétence requise pour un formateur est la capacité à concevoir et animer une formation. Que l’on soit formateur occasionnel ou professionnel, on doit être en mesure de créer des contenus et d’évaluer les besoins de formation. La conception et le développement d’un projet de formation concernent la création des contenus. Elle tient également compte du choix des outils pédagogiques utilisés dans celle-ci.

Pour pouvoir concevoir une formation, le formateur doit prendre connaissance de plusieurs paramètres :

  • La demande initiale par rapport à la formation
  • Les besoins et le contexte des participants
  • Les objectifs de la formation.

En fonction de cela, il sélectionne les contenus répondant aux problématiques. Ensuite, il va les organiser de sorte à hiérarchiser les priorités ou les contenus plus utiles. Une fois les contenus bien délimités, le formateur doit situer sa formation dans un parcours d’apprentissage. Il identifiera, par cela, les modalités les mieux adaptées au stagiaire pour suivre cette formation. Il identifiera également les ressources disponibles ou celles à créer pour proposer le programme.

La conception d’une formation ne s’arrête pas là. Et les compétences du formateur seront sollicitées durant toutes les étapes de la conception. Le formateur doit également scénariser son programme, identifier les outils pédagogiques adaptés, mettre en œuvre la situation et outiller ses participants.

La réussite de cette première étape dépendra des compétences du formateur.

Compétences du formateur en matière de pédagogie

Un bon formateur doit être un bon pédagogue. Difficile de transmettre les clés d’un apprentissage si on ne sait pas comment le faire. Parmi les premières compétences requises pour un formateur figure donc la maîtrise de sa pédagogie. Mais comment définir la pédagogie et quelle est la bonne pédagogie ?

La pédagogie peut être définie comme l’art d’enseigner. On parle d’art, car il s’agit avant tout de trouver une manière créative de transmettre un enseignement, un apprentissage. Être pédagogue, c’est donc, entre autres, être capable de transmettre des connaissances. C’est aussi savoir capter l’attention de son auditoire et animer des formations. C’est faire en sorte qu’il comprenne les concepts que l’on veut transmettre.

Être un bon pédagogue, c’est aussi pouvoir s’adapter à ses différents auditoires. Un formateur professionnel peut concevoir des formations pour adultes, pour étudiants, pour des employés ou des salariés en reconversion professionnelle. Dans de nombreuses situations, c’est de comprendre, anticiper les difficultés des apprenants. C’est les encourager et les accompagner à progresser dans leur rythme. Trouver des réponses ou proposer des solutions en fonction des problématiques de chacun.

Mais être pédagogue, c’est surtout être capable de bien définir les objectifs pédagogiques de la formation. C’est savoir déterminer dès le départ ce qu’on souhaite transmettre, les outils et les moyens adaptés pour ce faire.

Si la pédagogie n’est pas innée, il existe plusieurs méthodes pour l’acquérir. Parmi elles, la formation de formateur qui reste une base théorique pour avoir les outils clés. Dispensées en centre de formation, les formations de formateurs font partie d’un apprentissage continuel. La bonne pédagogie peut aussi s’acquérir tout le long de l’expérience professionnelle. Après plusieurs années d’expérience, le formateur peut identifier les méthodes pédagogiques qui ont réussi ou échoué.

La maîtrise des outils pédagogiques

Quand on parle des outils pédagogiques, on évoque par-là les techniques, les supports, les matériels, etc. Les outils pédagogiques se diffèrent en fonction du type de formation dispensée par le formateur. Mais en plus, ils évoluent avec le temps et se choisissent en fonction des situations.

Formation en présentielle

Dans une formation présentielle par exemple, la longue file de diaporamas ne passe plus. Aujourd’hui, le formateur doit faire preuve de créativité pour mettre en place des techniques plus animées pour motiver ses apprenants. On peut faire appel à des outils digitaux. On peut aussi utiliser des techniques d’animation, des jeux, des défis ou challenge pour faire participer davantage les apprenants.

Formation en situation de travail

Dans une formation en situation de travail, on a un formateur de terrain. L’activité de formateur ne s’arrête pas à la transmission théorique des connaissances, il devient accompagnateur en apprentissage. Dans ce genre de formation, on demandera au formateur plus de compétences techniques liées au domaine, mais aussi des aptitudes pédagogiques plus poussées. Par exemple, il faut être un bon coach, un bon mentor pour pouvoir bien former.

Formation digitale

Dans la formation digitale, le challenge est autre. Les formations se digitalisent de plus en plus et les formateurs se doivent de se former aux outils appropriés. Visio-conférence, classes virtuelles, plateformes de Learning adaptative, expérience utilisateur, autant de paramètres à maîtriser. Pour pouvoir exploiter pleinement le monde de la formation digitale, il convient au formateur de maîtriser les outils liés à ce format. Désormais, ces outils et logiciels sont accessibles à tous les néophytes en informatique.

Savoir s’adapter à son audience

Être formateur, peu importe la spécialisation, signifie dispenser des formations à divers publics. La formation n’est pas perçue de la même façon pour chaque personne qui y assistera. La dynamique de l’apprentissage ne sera donc pas la même. D’où la nécessité de savoir s’adapter, mais aussi de pouvoir apporter un accompagnement individuel et personnalisé.

Un bon formateur, de surcroît un bon pédagogue, saura trouver la meilleure méthode pour former chaque apprenti. Mais en plus, le formateur joue un rôle très important dans le positionnement en amont de son stagiaire. Il doit accompagner ce dernier tout le long de son parcours et dans l’évaluation finale.

La capacité à se remettre en question, une des compétences d’un formateur digne de ce nom

La capacité de se remettre en question est une des compétences clé à l’exercice du métier de formateur. Dans quelles mesures ? Un bon formateur doit être capable de recevoir et de prendre en compte toutes les critiques, positives ou négatives.

Ces remarques constituent un élément important pour s’améliorer, pour optimiser ses cours ou sa pédagogie. Dans un processus de perfectionnement de ses compétences, le formateur doit se remettre en question plusieurs fois au cours de son métier. Ce qui amène au point suivant : se former en continu.

Se former en continu pour optimiser ses compétences en tant que formateur

Toujours dans cette quête de perfectionnement, le formateur doit se former continuellement. Les connaissances évoluant, les outils et méthodes pédagogiques doivent également suivre les avancées technologiques.

Rester sur ces acquis initiaux ne suffit pas pour mener un projet de formation. Le monde évolue, les besoins de formation également. Et pour acquérir une certaine expertise, il est impératif de se former. En améliorant leurs compétences, les formateurs pourront aussi élargir leurs offres de formation. Ils pourront également s’informer sur les nouvelles pratiques et réglementations.

La plupart des organismes de formation organisent des sessions de formation continue pour leurs formateurs. C’est un processus systématique dans le but de rester professionnel. Mais aussi pour pouvoir s’aligner à la concurrence. Pour les formateurs indépendants, il est possible de rejoindre des centres pour suivre une formation continue.

Outre les compétences techniques requises, il existe également des aptitudes relationnelles indispensables à un bon formateur. Le sens de la communication et de l’animation, le sens relationnel sont impératifs pour exercer le métier de formateur.

La disponibilité tout comme le sens de l’organisation sont aussi importants. À cela on peut ajouter, la bienveillance, le sens de l’écoute, l’empathie, la patience et la positivité. Un formateur est un rôle modèle.

Dans cet article, découvrez les critères pour juger de la qualité d’un formateur.