Une formation sans évaluation ne vaut rien. En effet, elle permet de mesurer les performances des apprenants, mais aussi celles des formateurs. Ont-ils pu transmettre correctement les connaissances et les compétences ? Ce sont les notes moyennes des apprenants qui le diront.

Toutefois, pour une évaluation efficace, il faut poser les bonnes questions. Quel genre de question poser ? Et comment les poser ? Voici toutes les méthodes et conseils pour créer des questionnaires efficaces.

Définir les objectifs de l’évaluation

Tout le questionnaire d’évaluation repose sur ses objectifs. Les questions seront différentes pour vérifier la compréhension des bases et pour mesurer la capacité à appliquer les théories. Il existe également d’autres types de questionnaires pour surveiller ses progrès.

Par ailleurs, les objectifs de l’évaluation dépendent du programme de formation. Parfois, la formation a pour but de transmettre des informations basiques. En revanche, d’autres permettent d’acquérir des compétences plus techniques. Aussi, les questionnaires seront orientés dans ce sens.

Choisir le bon format de questionnaire

Une fois les objectifs définis, il sera plus facile de choisir un format pertinent pour le questionnaire. En effet, il n’existe pas de format passe-partout. Chaque type de questionnaire répond à un objectif spécifique. D’autres ne se prêteront pas du tout à ce type d’évaluation.

Les QCM

C’est le format préféré des apprenants. Et pour cause, les questions aux choix multiples permettent de répondre vite en question, sans rédaction. Aussi, les QCM donnent de petits indices sur les réponses. Ainsi, les apprenants ont l’impression de faire un quizz, et ils s’impliquent un peu plus.

Dans sa plus grande simplicité, le format QCM permet d’évaluer des connaissances superficielles. Dans une version numérique, il permet également de voir la réactivité de l’apprenant.

Pour concevoir un bon QCM, il faut prévoir 4 à 5 propositions. Parmi elles, l’évaluateur peut insérer une ou plusieurs réponses correctes. Ce serait une bonne idée de proposer des erreurs communes pour les réponses fausses. La structure de phrase doit être la même pour toutes les propositions. Si l’une d’entre elles est différente, cela mettra la puce à l’oreille de l’apprenant.

Les questions ouvertes

Les questions ouvertes sont les réponses aux limites des QCM. Elles permettent autant à l’évaluateur et à l’apprenant de traiter chaque thématique en profondeur. On s’en servira pour vérifier la capacité d’analyse du répondant. Aussi, c’est un début pour appliquer les acquis de la formation.

Avec les questions ouvertes, le formateur peut demander à l’apprenant de résoudre des problèmes complexes. Il devra mettre en pratique des compétences de raisonnement. Il pourra aussi exprimer ses idées. Cela donnera un aperçu de sa capacité de réflexion.

Les questions à réponses courtes

Ce format est un compromis entre les QCM et les questions ouvertes. Donc, il permet de vérifier la compréhension des bases et la capacité à pratiquer les acquis. Toutefois, les réponses doivent être précises et courtes. Cela montre que l’apprenant retient les informations fondamentales.

L’évaluateur doit préciser dans l’énoncé les nombres de mots permis dans les réponses.

Les échelles d’évaluation

Ce genre d’évaluation est précis, mais subjectif. Il s’agit de recueillir le ressenti de chaque apprenant par rapport au programme de formation. Sur une échelle de notation, il pourra exprimer sa compréhension des contenus. Les résultats reflèteront sa satisfaction par rapport à la formation. 

Formuler des questions claires et concises

Pour une évaluation efficace, l’apprenant doit bien comprendre les questions. Ainsi, elles doivent être simples et directes. Ce qu’il faut éviter :

  • la forme négative,
  • les termes trop techniques,
  • les paraphrases.

Aussi, une question doit correspondre à une connaissance. Il pourrait aussi être amusant de tester la vigilance des apprenants avec des questions pièges. Par contre, il faut les utiliser avec parcimonie.

Structurer le questionnaire

Un bon questionnaire doit couvrir l’ensemble des connaissances. C’est ainsi qu’on préparera 20 à 40 questions, que l’on structurera de manière logique. Une question doit aboutir à la question suivante, et ainsi de suite.

Par ailleurs, il faudra échauffer les neurones des candidats avec des questions simples. Dans les premières lignes, il s’agira d’évaluer les bases de la leçon. À mesure que le questionnaire évolue, il entrera dans les détails du module. Les questions deviendront de plus en plus complexes. Cette manière de faire retient l’attention et la concentration de l’apprenant.

Il est d’usage de faire un QCM au début pour terminer avec des questions ouvertes.

Adapter les questions aux besoins des apprenants

Aujourd’hui, de plus en plus de formateurs proposent des programmes personnalisés. Il est donc tout à fait normal de proposer des questionnaires personnalisés. Pour ce faire, il faut identifier les styles d’apprentissage de l’apprenant. Celui qui est plutôt visuel aura une évaluation en image. Un autre, plus textuel, se fera un plaisir de répondre aux questions ouvertes.

Si possible, il faut préparer plusieurs options d’évaluation. Chaque apprenant pourra donc choisir ce qui lui convient le mieux.

Tester le questionnaire

Avant d’intégrer le questionnaire dans le programme de formation, il vaut mieux le tester. On verra ainsi sa pertinence et son attractivité. En premier lieu, le questionnaire doit passer par des experts de la matière. Ensuite, il faut aussi le donner à d’autres collègues pour vérifier si les phrases sont compréhensibles par des étudiants.

Analyser l’efficacité du questionnaire

Un questionnaire d’évaluation ne peut pas être définitif. Au cours des sessions, il est important de l’ajuster en fonction des nouveautés du programme de formation, des normes du secteur, des exigences des apprenants, etc.

Le meilleur moyen de mettre à jour un questionnaire d’évaluation est de rester à l’écoute des apprenants. Leurs comportements pendant l’évaluation en disent long sur leur appréciation. Il faut observer les expressions faciales.

Les réponses aux questions ouvertes sont aussi très révélatrices. Si les réponses ne sont pas cohérentes avec les questions, c’est que ces dernières ne sont pas claires.

Mais le formateur peut faire plus simple pour connaître l’avis des apprenants. Il suffit de demander des feedbacks. Il faut prendre en compte :

  • la clarté du questionnaire,
  • la pertinence,
  • la difficulté,
  • la longueur.

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