Dans le monde professionnel post-Covid, les compétences techniques ne suffisent plus.
Ce sont les soft skills qui font aujourd’hui la différence.
Adaptabilité, communication, leadership, intelligence émotionnelle sont autant de qualités recherchées par les employeurs d’aujourd’hui et qui seront essentielles demain.
Mais une question reste en suspens pour les établissements de formation : comment les évaluer de façon fiable ?
Cet article fait le point sur les meilleures méthodes et outils pour mesurer l’acquisition des soft skills et les développer au sein de votre établissement.
🔍 Les méthodes d’évaluation les plus efficaces
🎯 Le test de jugement situationnel (TJS)
Le test de jugement situationnel consiste à présenter aux apprenants des scénarios professionnels réalistes (conflit d’équipe, client mécontent, surcharge de travail…) accompagnés de plusieurs réponses possibles. Chaque réponse correspond à un niveau de maturité ou à un style de comportement.
Comment ça marche ?
« Un collègue conteste publiquement l’une de vos décisions en réunion. Que faites-vous ? »
Les choix peuvent aller de l’évitement total au recadrage ferme en passant par la discussion en privé. Ce type de test permet de voir comment une personne se positionne émotionnellement, socialement et hiérarchiquement, sans se contenter d’une réponse théorique.
À quoi ça sert ?
Cette technique est Idéale pour évaluer des soft skills comme :
- la prise de décision sous pression,
- la gestion du stress,
- le leadership en situation complexe.
- Ainsi on mesure un comportement probable face à un vrai enjeu, et non une simple intention. Le TJS est aussi standardisable, donc facile à comparer entre apprenants pour établir un niveau moyen des groupes.
👀 L’observation directe
L’observation directe se déroule en situation réelle ou simulée. Le formateur ou le tuteur observe un apprenant lors d’un projet, d’un atelier ou d’un échange en groupe, en se basant sur une grille d’indicateurs prédéfinis.
Comment ça marche ?
Lors d’un exercice de travail collaboratif, on peut observer si un apprenant :
- prend en compte les idées des autres,
- communique de façon claire,
- s’adapte face aux imprévus,
- reste calme sous pression.
Cette technique permet de détecter des signaux faibles, comme l’écoute active ou la posture face à la critique, que les tests écrits ne font pas émerger. Ici on note plus la façon de travailler que le résultat pur et dur.
L’observation donne une vision qualitative et contextuelle des soft skills.
Mais attention !
Elle nécessite :
- une grille d’évaluation claire (par exemple : “écoute active = reformule les propos de son interlocuteur au moins une fois”),
- des évaluateurs formés à observer sans projeter leurs propres biais.
Il est donc important que les tuteurs et formateurs soient également formés aux bonnes pratiques.
🗣️ L’entretien ciblé
L’entretien structuré (aussi appelé entretien comportemental) s’appuie sur des questions ouvertes basées sur des situations passées. C’est la méthode STAR : Situation, Tâche, Action, Résultat.
Exemple :
« Raconte-moi une situation où tu as dû gérer un désaccord dans ton équipe. Comment as-tu réagi ? Quel a été le résultat ? »
À quoi ça sert ?
L’entretien permet de :
- évaluer des soft skills déjà mobilisées dans le passé,
- détecter des automatismes comportementaux,
- repérer des zones de confort ou d’évitement.
Ici l’apprenant est mis face à sa propre réalité. Et lorsqu’il est bien mené, il fait émerger des soft skills latentes ou peu exprimées jusque-là (leadership naturel, sens de l’organisation…).
✅ L’auto-évaluation continue
Demander à l’apprenant de s’auto-évaluer régulièrement sur ses soft skills, via des questionnaires ou des journaux de bord, permet :
- de développer la conscience de soi,
- d’encourager la réflexion personnelle,
- de construire un dialogue avec le formateur ou le tuteur.
Un apprenant peut s’auto-noter sur une échelle de 1 à 5 sur des items comme :
- “Je suis à l’aise pour exprimer mon désaccord en réunion”,
- “Je sais prioriser mes tâches en autonomie”.
L’auto-évaluation n’est pas là pour obtenir une note. Elle favorise l’engagement dans l’apprentissage des soft skills, en rendant chaque apprenant acteur de sa progression. Elle sert aussi de base pour un feedback plus constructif avec les formateurs et donne aussi souvent une bonne ligne directrice des actions à entreprendre.
🧰 Les outils qui rendent ces méthodes actionnables
Mais alors comment faire ? Comment réussir à développer les soft skills dans son établissement ?
Et bien ne vous inquiétez pas il y a de nombreux outils peuvent vous aider dans cette démarche.
🧪 Tests psychométriques
Ils permettent de mesurer des traits de personnalité (empathie, stabilité émotionnelle, sociabilité…) en lien direct avec les soft skills.
💻 Plateformes d’évaluation en ligne
Certaines plateformes proposent des types de questions spécifiques aux soft skills (choix multiples avec pondération, échelles de valeurs…).
Elles facilitent le traitement des réponses… à condition que les scénarios soient bien construits et contextualisés.
🎭 Simulations et jeux de rôle
Placer les apprenants dans des mises en situation (accueil client, gestion d’un conflit…) permet d’observer leurs réactions et d’évaluer leur agilité relationnelle en direct.
C’est immersif, concret, et souvent révélateur.
📋 Grilles d’observation critériées
Ces grilles permettent de rendre l’observation plus objective. On y liste les comportements attendus pour chaque soft skill, avec des niveaux (débutant, intermédiaire, expert).
Idéales pour les entretiens d’évaluation ou les feedbacks après une mise en situation.
🔁 L’approche test and learn
Très utilisée pour mesurer l’effet d’une formation : on observe les comportements avant/après, puis on compare avec un groupe témoin.
C’est l’un des seuls moyens de mesurer l’impact réel d’un parcours pédagogique sur les compétences comportementales.
💡 Et du Logiciel ?
Pour faciliter cette évaluation au quotidien, Edusign intègre deux fonctionnalités pensées pour les soft skills :
- Questionnaires intelligents : après chaque session ou à intervalles définis, vous pouvez envoyer un questionnaire personnalisé à vos apprenants pour qu’ils s’auto-évaluent ou donnent leur ressenti sur les compétences développées.
- Commentaires sur le profil : formateurs et responsables peuvent annoter les forces, les axes d’amélioration et les observations liées aux soft skills de chaque apprenant, directement dans son profil. On sort ainsi d’une logique de score pur pour aller vers une vision qualitative, continue, et partagée.
🎯 L’objectif ? Proposer une évaluation vivante et évolutive, qui accompagne réellement le développement des compétences transversales au fil du temps.
✅ Bonnes pratiques pour une évaluation réussie
Enfin voici les éléments clés à compléter avant de mettre en place les actions vues ci-dessus.
- Mixez les approches : croisez tests, entretiens et observation terrain pour une image complète.
- Formez vos évaluateurs : les biais inconscients sont fréquents. La formation est indispensable.
- Expliquez la démarche aux apprenants : ils doivent comprendre les objectifs pour s’engager dans l’évaluation.
- Alignez les outils avec vos valeurs : si vous défendez la bienveillance et l’écoute, vos méthodes doivent les refléter.
🏁 En conclusion
Les soft skills ne sont pas inaccessibles à l’évaluation. Avec les bons outils, les bons critères et une approche structurée, elles deviennent des indicateurs aussi solides que les compétences techniques.
Et surtout : elles prennent leur juste place dans les parcours de formation, en devenant visibles, reconnues, et pleinement valorisées.
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