Intégrer l’auto-évaluation dans le parcours de formation professionnelle est devenue une véritable tendance. Ce processus présente en effet des avantages indéniables. Son atout majeur, c’est qu’il favorise le succès du parcours de formation.
En effet, grâce à l’auto-évaluation, les formateurs peuvent accroître l’engagement des apprenants. En prenant part au processus, ils vont bien comprendre leurs besoins. Les apprenants vont alors essayer de progresser pour obtenir les performances souhaitées.
Le succès de l’auto-évaluation dépend toutefois de la qualité de sa mise en œuvre. Et beaucoup de formateurs ont tendance à commettre des erreurs. Par conséquent, le processus ne donne pas le résultat souhaité.
- Quelles sont les erreurs les plus commises ?
- Quelles sont les solutions à adopter ?
Cet article réunit quelques éléments de réponse qui pourraient éclaircir les formateurs. Ils pourront désormais élaborer et mettre en place un processus d’auto-évaluation de qualité.
Les erreurs courantes dans la mise en place de l’auto évaluation
Le processus d’auto-évaluation est censé avantager aussi bien les apprenants que les formateurs. Mais quelles sont les erreurs les plus commises dans sa mise en place ?
Ne pas tenir compte de ses grands principes
Certes, les organismes de formation intègrent le système d’auto-évaluation dans le parcours d’apprentissage. Mais faut-il encore qu’ils arrivent à convaincre les apprenants à y prendre part activement. Si ces derniers réalisent le processus de mauvaise manière, le résultat est biaisé.
Les formateurs désireux d’amener leurs apprenants à réaliser une auto-évaluation réussie ont intérêt à bien comprendre ses principes. Sinon, ils feront les choses de travers. Que doivent-ils savoir au juste ?
Tout d’abord, les formateurs doivent comprendre qu’auto-évaluation signifie auto réflexivité. L’objectif en mettant en place le processus consiste donc à encourager les apprenants à réfléchir sur leur propre savoir.
Il faut leur faire comprendre leurs points forts et leurs points faibles. Cela leur permet de combler l’écart et de faire du progrès. Les formateurs doivent donc fournir à leurs étudiants un outil leur permettant de réaliser cette auto réflexivité.
Il faut également créer le système d’auto-évaluation à partir de critères clairs et prédéfinis. En outre, il doit être associé à un feed-back.
Absence de critères clairs
Les critères d’auto-évaluation doivent être clairs. Ainsi, les apprenants peuvent comprendre facilement le processus. Il faut aussi que les critères soient pertinents. Ils doivent permettre aux étudiants de réunir de bonnes informations.
En ajout à tout cela, les critères sont à choisir selon les objectifs de l’apprentissage. Il faut qu’ils soient objectifs afin qu’ils ne risquent pas de corrompre le résultat de l’auto-évaluation. Or, les formateurs ont tendance à les choisir à tort et à travers.
L’absence de feedback
Comment les apprenants pourraient-ils évaluer leurs compétences sans obtenir un bon feedback ? Certes, l’auto-évaluation offre aux apprenants des informations détaillées dans l’immédiat. Le processus peut aussi favoriser leur autonomie.
Toutefois, l’intervention des formateurs est toujours requise. Il est important de souligner qu’auto-évaluation ne signifie pas solo-évaluation.
Négliger la motivation des apprenants
Le succès du processus d’auto-évaluation dépend de la contribution active des apprenants. Booster leur motivation et stimuler leur engagement font donc partie des tâches majeures des formateurs. Négliger cela, c’est gâcher le résultat.
Négliger le choix de la méthode et des outils d’auto-évaluation
Il s’agit d’une autre erreur courante lors de la conception d’un processus d’auto-évaluation. Notons que les formateurs peuvent accéder à différentes techniques. Ils sont tenus de faire le choix en fonction du profil de chaque apprenant.
Les outils à déployer sont également à choisir soigneusement. Sinon, les apprenants risquent de faire face à des obstacles qui pourraient les démotiver.
Les solutions à adopter pour créer un processus d’auto-évaluation adéquat
Les formateurs doivent concevoir avec méthode le processus d’auto-évaluation de qualité. Voici quelques clés qui pourraient les aider.
Miser sur de bons critères
Sans doute, c’est la première règle à respecter si on veut concevoir un bon système d’auto-évaluation. Pour rappel, les critères doivent être :
- clairs,
- pertinents,
- précis,
- indépendants,
- pondérés,
- limités,
- adaptés aux objectifs de l’apprentissage.
Les critères doivent aussi être compréhensibles par n’importe quel apprenant. Les formateurs ont même intérêt à tester le processus sur eux-mêmes avant de le proposer.
Faire comprendre aux apprenants le concept d’auto-évaluation et ses avantages
Tous les formateurs désirent convaincre les apprenants à participer activement au processus d’auto-évaluation. Or, c’est loin d’être un pari gagné. Comment les apprenants pourraient réaliser telle activité sans comprendre le concept et les avantages à en tirer ?
Il est du devoir des formateurs donc d’informer les étudiants sur les objectifs et les atouts de l’auto-évaluation. Plusieurs solutions sont possibles comme organiser :
- une campagne d’informations,
- des ateliers pratiques,
- une séance de communication basée sur l’auto-évaluation.
Offrir un meilleur accompagnement aux apprenants
Guider les apprenants à réaliser leur auto-évaluation peut optimiser le succès du processus. L’idée est de leur fournir des exemples concrets. Il faut aussi les assister lorsque les étudiants rencontrent des obstacles.
Proposer un feedback motivant
Comme il a été mentionné auparavant, auto-évaluation ne veut pas dire solo-évaluation. Les formateurs ne doivent pas laisser les apprenants tirer des conclusions tout seuls. Il faut leur donner des commentaires constructifs et positifs. Cela dit, les formateurs doivent faire preuve d’honnêteté et de transparence.
Miser sur de bons outils et une bonne méthode
Les formateurs doivent bien choisir les outils d’auto-évaluation. Ils doivent rendre le processus d’auto-évaluation attrayant et facile à réaliser. Opter pour les outils numériques constitue une bonne idée.
Les formateurs ont aussi intérêt à opter pour une méthode d’auto-évaluation simple. Le processus doit en effet se dérouler sans « prise de tête ». Il faut que les apprenants soient à l’aise et qu’ils ne ressentent pas de pression.
Limiter la longueur et la durée du test
Un processus d’auto-évaluation trop long risque de décourager les apprenants. La réalisation du test ne doit pas durer longtemps. Les analyses courtes donnent des résultats pertinents. Il vaut mieux programmer plusieurs auto-évaluations. On peut alors aider les apprenants à évoluer petit à petit et à leur rythme.